Le mesclun, mélange de salades du Sud
Salade emblématique du Sud, le mesclun a été inventé par les moines du monastère de Cimiez à Nice. Du niçois “mesclum”, il signifie “mélange”.
Quelles sont les plantes dans le mesclun ?
A l’époque des moines, il s’agissait d’un mélange issu de la cueillette sauvage. Il est devenu incontournable dans les potagers et assiettes locales. Le mesclun « niçois » doit comporter au minimum 7 variétés de jeunes pousses de salades (laitue, feuille de chêne, frisée, romaine, scarole, batavia, épinard, mâche, chicorée, pourpier…) dont la roquette et le cerfeuil selon les saisons.
Aujourd’hui le mesclun reste très apprécié dans la région en raison de la fraîcheur qu’il apporte grâce à ses couleurs, ses textures, ses saveurs. Les saveurs anciennes (pissenlit, roquette, chicorée, pourpier, laitues, ficoïde glaciale) côtoient de nouvelles saveurs plus orientales comme la mizuna. Il est le résultat d’un mélange équilibré de croquant, tendreté, piquant, douceur et légères amertumes apportés par les différentes pousses. Sa composition varie selon les saisons et les envies.
Comment cultiver le mesclun ?
Idéal à semer ou planter en pleine terre comme en pot et jardinière, le mesclun est facile à cultiver tout au long de l’année, surtout dans la région. Il permet de déguster des jeunes pousses de salades grâce à plusieurs coupes et une croissance rapide.
Pour faire votre mesclun, nous proposons de nombreuses variétés de laitues et de chicorées. On peut également semer séparément les différentes espèces et les réunir après récolte. Certains mescluns sont préconisés en été et d’autres à l’automne.
Le mesclun, spécialité de Nice
Les Alpes-Maritimes accueillent des pionniers du mesclun, comme Marius Auda que vous retrouverez dans les supermarchés, primeurs, restaurants. On compte également des producteurs spécialisés comme Les primeurs de Saint Jeannet et d’autres petits producteurs qui cultivent chacun leur mesclun.
Focus sur la roquette sauvage, la riquette
La roquette sauvage prend aussi le nom de « Riquéta » / “riquette” en niçois et « rucola » en italien. Alors que la variété dite «cultivée» dispose de formes rondes et à la saveur légèrement piquante, la riquette a des feuilles davantage dentelées. C’est surtout au goût que la différence se sent. La sauvage est plus plus relevée. Elle est idéale à parsemer sur une pizza ou à glisser dans un sandwich. Quelques feuilles suffisent.
Pour en cultiver, il faut faire ses semis de roquette sauvage entre mars et octobre. La plante étant plus petite que la cultivée, il faut compter 2 grammes / 5 m², 40 grammes pour 100 m². On peut faire la première récolte après 40 jours selon la période.