ACARIEN ( Tetranychus urticae )


Le réveil de l’araignée.

Le Tétranyque tisserand est très polyphage et près de 200 hôtes sont susceptibles  de l’accueillir, il sévit sur les cultures légumières, florales et fruitières, on le rencontre aussi sur les plantes sauvages.

Les dégâts directs sont dus aux piqûres , les feuilles prennent un aspect bronzée puis se dessèchent. En cas de pullulation, la plante peut mourir, à tous les stades actifs, cet acarien tisse des toiles soyeuses qui retiennent l’humidité et assurent une excellente protection de toutes les formes contre le vent, les prédateurs et les traitements. Ces toiles peuvent enserrer les organes de la plante et entraver leur développement. De tels dégâts indirects sont à craindre en serre où les colonies de tétranyque peuvent atteindre des densités très élevées.

La durée de développement du cycle du Tétranyque tisserand dépend de la température, de l’humidité relative, mas aussi de la variété, de l’âge et de la qualité de la culture. Il passe par 5 stades de développement : l’œuf, la larve, la protonymphe, le deutonymphe et le stade adulte. Il pond davantage et se développe plus rapidement dans une ambiance à faible humidité. Il vit dans le microclimat créé par la couche limite de l’air à la surface de la feuille. La température et l’humidité relative qui y règnent peuvent varier considérablement par rapport aux conditions de la serre. En été, les populations de tétranyques peuvent se développer très rapidement dans les conditions de serres. Les œufs sont déposés sur la face inférieure des feuilles. Quand les conditions environnementales deviennent défavorables, les femelles entrent en diapause. Elles abandonnent la plante hôte pour hiverner en se cachant dans les anfractuosités ou les infrastructures des serres. Elles sont de couleur orange. Durant cette période elles ne se nourrissent pas, ne pondent pas et sont beaucoup moins sensibles aux produits phytosanitaires; elles sont également plus difficiles à trouver pour les acariens prédateurs, non seulement parce qu’elles sont cachées, mais parce que l’arrêt de prise de nourriture entraîne le fait que la plante n’émet plus de composés volatils attractifs à partir de ses tissus endommagés.

Au printemps, dés que les conditions sont plus favorables, les femelles redeviennent actives et pondent. Dans notre région lorsque les conditions ne sont pas adéquates pour initier la diapause, Tetranychus urticae peut se reproduire toute l’année. La fécondité sur roses à 20° C est de 130 œufs, sur concombre à 28° C de 170 œufs. Un seul accouplement suffit pour féconder tous les œufs, les femelles fécondées donnent naissance à des mâles et des femelles, alors que les femelles non fécondées ne produisent que des mâles. Pour lutter contre Tétranychus urticae, il faudra utiliser plusieurs méthodes; veillez à désherber la serre et ses abords, nettoyer les parois des abris, les poteaux…, avoir une fertilisation raisonnée, attention aux excès d’azote; utiliser des auxiliaires tel que Amblyseius andersoni, Feltiella acarisuga, Phytoseiulus persimilis ,Amblyseius californicus ; raisonner la protection chimique en particulier si vous utilisez des auxiliaires; faire des pulvérisations d’extrait de cannelle ( CONIT ) qui a un effet répulsif pour les acariens phytophages.

Marcel CAPORALINO

SAS Terres d’Azur

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