Dépérissement du fraisier et pourridié des racines du framboisier

Dépérissement du fraisier due à Phytophthora fragariae var. fragariae (appelé «stèle rouge» au Canada).

Les plants affectés ont une croissance ralentie et demeurent nains. Les plus vieilles feuilles développent des jaunissements, rougissements, brunissements et finissent par se dessécher. Les jeunes feuilles sont petites mais restent vertes. A un stade plus avancé de la maladie, les plants flétrissent. Les plants affectés produisent peu de fruits. Il demeure que les symptômes caractéristiques de cette maladie s’observent sur le système racinaire. Les racines principales présentent une pourriture brune à noire débutant à l’extrémité et ont une apparence de «queue de rat» étant donné la destruction complète des radicelles. Une coupe longitudinale de ces racines permet de noter une coloration rougeâtre, pourpre ou brunâtre de la stèle (filament central de la racine). Ce symptôme est observable au champ lorsque le sol est frais (printemps, automne). Sur des plants fortement atteints il est possible de noter une coloration rougeâtre du système vasculaire à l’intérieur même du collet. Bien que la coloration rougeâtre de la stèle représente un bon indice pour le diagnostic d’une infection par Phytophthora fragariae, il faut demeurer vigilant des facteurs non-parasitaires peuvent induire une coloration rougeâtre de la stèle. Lorsque l’on observe un dépérissement, il est préférable d’acheminer un échantillon au laboratoire de diagnostic afin de confirmer la présence de ce champignon ou d’un autre (phytophthora cactorumverticillium dahliaerhizoctonia…).

Au champ, le printemps et l’automne sont les périodes privilégiées pour détecter la présence de plants atteints de la stèle rouge. Les foyers sont visibles dans la zone où l’eau a tendance à s’accumuler, comme le bas des pentes. Par la suite, ces foyers s’agrandissent pour former de très larges zones où les plants dépérissent.

Pourridié des racines du FRAMBOISIERS

Les symptômes peuvent être observés sur les tiges végétatives et fructifères. Les dommages causés par cette maladie apparaissent généralement lors de la fructification. Les symptômes débutent sur les feuilles basales, lesquelles jaunissent, rougissent et présentent des brûlures à la marge et entre les nervures. Les feuilles desséchées demeurent attachées au plant , éventuellement , le plant flétrit et meurt. Les symptômes s’accentueront durant les périodes chaudes et sèches. Les plants affectés sont peu productifs. Cette maladie affecte le système racinaire. Les racines présentent des anomalies de coloration variant du brun au noir, ayant une apparence humide, ainsi que des pourritures. L’enlèvement de l’épiderme permet de noter la présence de zones brunes dont la délimitation entre les tissus sains et les tissus bruns est nettement marquée. Sur des plants gravement atteints lorsqu’on soulève l’épiderme du collet on observe une coloration brun foncé et humide caractéristique de la maladie.

Ces champignons phytopathogènes peuvent être introduits dans un champ par des plants infectés ne présentant pas de symptômes. De plus, des particules de sol contaminé par le champignon peuvent être transportées par des machines d’un champ à l’autre.

La stèle rouge du fraisier et le pourridié des racines du framboisier sont favorisés par des conditions humides du sol et des températures fraîches. Les zones où l’eau s’accumule, comme la bas des pentes, et les sols lourds mal drainés sont favorables à la maladie.

LUTTE

La prévention demeure des plus importantes car les moyens de lutte chimique sont peu nombreux et le résultat n’est pas toujours à la hauteur de l’attente du producteur.

La rotation est encore le meilleur moyen de lutter contre plusieurs maladies des sols. Sur une parcelle contaminée par phytophothora fragariae, une rotation de 5 ans sera nécessaire.

Le transport de résidus de sol et de plants par les équipements de ferme d’un champ contaminé d’un champ sain peut facilement contribuer à l’expansion des maladies. Le nettoyage de équipements est essentiel pour éliminer le maximum de résidus.

Favoriser un bon drainage et éviter le bas des pentes et les creux où l’eau pourrait s’accumuler et séjourner. La compaction du sol par le passage répété d’un tracteur peut aussi avoir des effets néfastes sur le drainage. L’eau qui s’écoule des rangs lors de fortes averses transporte aussi des particules de sol et des spores de champignons. Pensez à façonner vos rangs, dans la mesure du possible, dans le sens inverse de la pente.

Pour la stèle rouge du fraisier, il existe des variétés plus ou moins résistantes, demandez conseil à votre fournisseur de plants.

Un apport à la plantation et en cours de culture de trichoderma hazianum var. rifaï (TRIANUM-P, TRIANUM-G) protègera les plants contre divers champignons.

En début d’attaque on pourra faire 2 à 3 applications de BACTOFUS + V6 (ces produits  potentialisent et activent les défenses de la plante et sont autorisés en AB). Sur fraisier lorsque les pratiques culturales et les méthodes alternatives ne permettent plus un niveau acceptables de la maladie des applications avec de l’Aliette SH peuvent être effectués .

Consultez la base ephy anses.

Marcel CAPORALINO

SAS TERRES D’AZUR