Produits de biocontrôle

Méthodes alternatives

Les produits de biocontrôle

Les produits de biocontrôle font partie des solutions alternatives. Ce sont les outils qui reposent sur l’utilisation des mécanismes naturels de défense des plantes et sur les interactions qui régissent les relations entre les espèces. Ils représentent un ensemble d’outils à utiliser seuls ou associés à d’autres moyens de protection des plantes pour la lutte intégrée.

Ces méthodes sont encouragées par la loi d’avenir agricole. Les délais d’évaluation et d’autorisation de mise sur le marché sont raccourcis, ces produits ne sont pas concernés par l’interdiction de publicité et leur utilisation peut générer des certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP).

L’article 50 de la loi d’avenir agricole donne le définition des produits de biocontrôle : «agents et produits utilisant des mécanismes naturels dans le cade de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures».

Ils comprennent en particulier :

1 Les macro-organismes. Ils relèvent d’un décret n°2012-140. S’ils ne sont pas indigènes, ils doivent faire l’objet d’une demande d’autorisation à l’ANSES. Un arrêté du 26 juin 2015 établit par ailleurs la liste des 372 macro-organismes non indigènes dispensés de demande d’autorisation.

2 Les produits phyto-pharmaceutiques comprenant des micro-organismes, des médiateurs chimiques comme les phéromones et les kairomones et des substances naturelles d’origine végétale, animale ou minérale.

Cette définition figure à l’article L253-6 du Code rural. Le terme «en particulier» laisse la place à un élargissement possible à d’autres produits susceptibles d’être reconnus par la suite de biocontrôle.

On distingue 4 principaux types d’agent de biocontrôle :

– Les macro-organismes auxiliaires sont des invertébrés, insectes, acariens ou nématodes utilisés de façon raisonnée pour protéger les cultures contre les attaques des bio-agresseurs. Ils représentent une des principales catégories de produits de biocontrôle.

– Les micro-organismes sont des champignons, bactéries et virus utilisés pour protéger les cultures contre les ravageurs et les maladies ou stimuler la vitalité des plantes. Le micro-organisme le plus aisément utilisé en protection des cultures est le Bacillus thuringiensis (Bt).

– Les médiateurs chimiques comprennent les phéromones d’insectes et les kairomones. Il permettent le suivi des vols des insectes ravageurs et le contrôle des populations d’insectes par la confusion sexuelle et le piégeage.

– Les substances naturelles utilisées comme produits de biocontrôle sont composées de substances présentes dans le milieu naturel et peuvent être d’origine végétale (exemple : la prêle), animale (exemple : le petit lait) ou minérale (exemple : le kaolin).

Un accord cadre associant les ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie et toutes les parties prenantes au plan Ecophyto a été signé le 9 octobre 2012 pour une durée de 5 ans. Il a pour objectif de développer et de promouvoir les stratégies de biocontrôle en agriculture. Il comporte 5 volets :

– développer les stratégies de biocontrôle par le développement de l’innovation d’une part et par la mise en œuvre opérationnelle d’autre part,

– améliorer la connaissance individuelle des distributeurs, des conseillers et des agriculteurs sur les stratégies de biocontrôle,

– accompagner l’adoption des stratégies de biocontrôle,

– favoriser les démarches collectives territoriales de filière,

– communiquer pour valoriser les démarches auprès du grand public.

Actuellement, les produits de biocontrôle représentant moins de 5 % du marché français de la protection des plantes, avec un chiffre d’affaires situé entre 100 et 150 millions d’euros. Les sociétés spécialistes dans le biocontrôle ont pour objectif de détenir 15 % du marché de la protection des plante sen 3 ans.

Le biocontrôle en France, ce sont 26 entreprises, surtout petites et moyennes et 3 grands groupes.