Pyrale du buis

Le piégeage commence en mars

La pyrale du buis (Cydalima perspectalis) est un lépidoptère de la famille des Crambidés. Originaire d’Asie du Sud-Est, ce ravageur a été découvert en Europe en 2007, dans le sud-est de l’Allemagne. En 2008, des infestations ont été reliées en France, aux Pays-Bas, en Suisse, puis en Angleterre et en Autriche en 2009. En France, depuis son premier signalement en Alsace, le ravageur s’est étendu à de nombreuses régions. Il s’attaque au buis commun (Buxus semperviens) très répandu dans le sud de la France, les Alpes du Sud, le Jura et l’Ile de France, mais aussi aux Buxus microphylla et Buxus sinica et au buis persan (Buxus colchique).

Ce ravageur représente une menace pour les pépinières, les parcs, les jardins mais aussi les buissons de buis qui poussent de manière spontanée en forêt.

La pyrale du buis est devenue un ravageur majeur de nos jardins.

Dans le Sud de la France, la pyrale du buis réaliserait 3 générations par an. Elle hiverne au stade larvaire en tissant un cocon entre deux feuilles à l’automne et poursuit sont développement au printemps suivant. Les chenilles recommencent à consommer des feuilles les premières chaleurs du printemps. Les chenilles bien camouflées dans le buisson, ne sont pas toujours facile à détecter. Cependant elles ont tendance à remonter à la surface par temps chaud. Les températures optimales auxquelles elles s’alimentent sont comprises entre 18° C et 30° C. On observe une perte des feuilles, des feuilles mangées mais avec l’épiderme résistant et des fils de soies sur les buissons. dans les cas les plus graves, une défoliation complète des buissons peut se produire. De novembre à mars, il faudra bien nettoyer les zones contaminées en enlevant et en brulant les cocons des larves hivernantes qui resteraient sur le feuillage.

C’est en mars que l’on peut installer les pièges de détection (piège entonnoir), indispensables pour suivre les vols de la pyrale avant d’observer les dégâts majeurs sur le feuillage.

A l’intérieur du piège on mettra une solution d’eau savonneuse, la capsule est à renouveler tous les mois. il faudra un piège pour 500 à 1.000 m² de zone de présence des buis ou un piège pour 100 à 200 m linéaire. Le comptage des papillons doit se faire 2 fois par semaine (le lundi et le jeudi par exemple), afin de suivre les vols. Le traitement à base de Bacillus thuringiensis sp Kurstaki (LEPINOX PLUS ,DIPEL DF ) se fera 3 à 7 jours après le pic de vol. Pour optimiser votre traitement, travailler avec une eau à pH 6. Si vous n’avez pas la possibilité de suivre régulièrement votre piège ou si vous ne voulez pas faire de traitement, Il faudra mettre un piège tous les 20 m² pour capturer massivement les papillons.

Vous pouvez enfin recevoir gratuitement le bulletin de santé du végétal (B.S.V.) en vous inscrivant : www. bsv-paca.fr

Ce bulletin est produit à partir des observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles par de nombreux partenaires (conseillers, paysagistes, agents des collectivités…). Si ce bulletin donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles . La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.

MARCEL CAPORALINO

SAS TERRES D’AZUR